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Le bois, oui mais de façon judicieuse!

Le bois, oui mais de façon judicieuse!

Le bois, oui mais de façon judicieuse!

L’interview André Lecomte pour le magazine WAW.

« Nous apprécions beaucoup le bois, mais nous ne cherchons pas à l’intégrer à tout prix dans nos projets. Nous le prônons uniquement s’il apporte une plus-value ». André Lecomte est l’un des trois fondateurs de hélium3, bureau liégeois d’ingénieurs-architectes et architectes qui ont uni leurs compétences, voici près de dix ans, afin de concevoir des bâtiments « positifs », tant pour l’environnement que pour l’humain. L’agence s’est spécialisée dans les ensembles de logements, les résidences pour personnes âgées, les bâtiments professionnels et les bâtiments publics. Point commun à tous ses projets : les critères de développement durable y occupent une place de choix. Le bois fait donc partie des plans d’hélium3 depuis ses débuts.

« Nous choisissons le type de matériau en fonction des desideratas de nos clients, bien sûr, mais également en fonction des expertises des ingénieurs en matière de contraintes comme la stabilité, l’acoustique, la résistance au feu… Si le béton ou la maçonnerie se prête mieux à un projet, nous allons opter pour ce matériau. Mais s’il existe des raisons de préférer le bois, nous n’hésiterons pas. » Et l’ingénieur de prendre l’exemple de l’extension d’une crèche à Momalle (Remicourt) qui a valu à hélium3 de faire partie des candidats sélectionnés pour le concours d’architecture lancé par les organisateurs du Salon Bois & Habitat. « Cette crèche devait impérativement rester en activité pendant les travaux. Nous avons donc choisi l’ossature bois car cette technique permet de réduire tant la durée du chantier que les nuisances comme le bruit, la saleté et l’humidité. »

« Dans la plupart de nos projets en bois, nous intégrons d’autres matériaux », souligne André Lecomte. « L’ossature bois et, dans une moindre mesure, la technique CLT posent en effet le problème de la surchauffe. Pour gérer celle-ci, il faut amener de la masse dans la construction avec des éléments lourds comme la maçonnerie ou le béton, de façon à avoir la juste inertie. »

Et demain ? Aux yeux de l’ingénieur, le bois ouvre de nouvelles perspectives car il est un bon catalyseur pour y adjoindre des matériaux biosourcés. « Si le béton chaux-chanvre permet de bien réguler l’humidité, des isolants comme la cellulose insufflée ou la paille complètent efficacement le système d’ossature bois. Ces procédés peuvent avoir un coût, mais ils permettent aux candidats bâtisseurs d’avoir une philosophie cohérente en matière d’écologie. »

Pour en lire plus, rendez-vous ici.

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